Psophos

Mathilde Borsarello Herrmann – violon
Bleuenn Le Maitre – violon
Cecile Grassi – alto
Guillaume Martigné – violoncelle

Psophos … mot grec qui porte en soi un souffle, désigne la matière sonore, le bruit dans son état premier, l’origine du son.

Psophos et Josselin

Si le quatuor Psophos a choisi Josselin (56) pour initier un festival, c’est avant tout parce que ses membres y ont des attaches affectives fortes. La grand mère de Mathilde y a fait construire sa maison, Bleuenn a des origines bretonnes et d’une manière générale, les quatre membres de Psophos sont « tombés en amour » pour la petit cité de caractère. Aussi, quand la question s’est posée de choisir un lieu pour lancer un festival, c’est le nom de Josselin qui a spontanément été cité.

Un quatuor reconnu de longue date

2020 marque un renouveau pour le Quatuor Psophos avec l’arrivée de Mathilde Borsarello Herrmann, l’éclosion de divers projets portés par une volonté commune de partager, transmettre et donner corps et âme à la musique.

Fondé en 1997 au Conservatoire National Supérieur de Musique (CNSM) de Lyon, le quatuor se perfectionne auprès du Quatuor Ysaÿe et enrichit ses connaissances sous l’égide de Walter Levin, à Bâle. Les master classes de grands quatuors (Amadeus, Berg, LaSalle, Hagen, au sein de Proquartet) façonnent l’engagement passionné du quatuor Psophos.

Il obtient par la suite de nombreux prix internationaux : Osaka, Florence, Londres et jusqu’au 1er Grand Prix du Concours international de Quatuor à cordes de Bordeaux en 2001. Il est aussi le premier quatuor français sélectionné par la prestigieuse New Generation Artist de la BBC à Londres et il est nommé en 2005 aux Victoires de la musique.

Psophos est alors invité à se produire dans des salles prestigieuses telles que le Concertgebouw d’Amsterdam, le Wigmore Hall à Londres, le Mozarteum de Salzbourg. Les folles journées (Nantes, Tokyo, Lisbonne, Varsovie), les Prom’s et bien d’autres festivals jalonnent son parcours et lui offrent l’occasion de jouer avec de grands musiciens tels que Bertrand Chamayou, Juliana Steinbach, Renaud et Gautier Capuçon, Nemanja Radulovic …

De nouvelles collaborations

La curiosité amène le Quatuor vers de nouvelles collaborations. Pendant trois ans, il est en résidence à l’Athénée Théâtre Louis Jouvet à Paris où il produit sa propre série de concerts de musique de chambre. Il joue au Théâtre National de Chaillot et à l’Opéra de Lyon, notamment aux côtés du chorégraphe et danseur Philippe Decouflé. Avec le comédien Christophe Malavoy, il monte le spectacle « Qui se souviendra » qui tourne pendant un an à Paris et en France. Le quatuor a enregistré de nombreux disques, tous récompensés par la critique musicale.

Une belle rencontre avec Jean-Marie Machado et Dave Liebman les entraine vers le Jazz avec « Painting notes in the air » dont ils ont enregistré le disque Media Luz. Parmi les derniers enregistrements, on retrouve les premiers quatuors de Brahms et Dohnanyi, ainsi que le disque «Chansons perpétuelles», fruit d’une magnifique collaboration avec la contralto canadienne Marie-Nicole Lemieux.

La variété de la discographie du Quatuor Psophos est révélatrice du désir des membres du quatuor de se nourrir constamment d’univers musicaux différents et d’être à la croisée de leurs envies. Leur dernier disque, «Constellations», en hommage aux compositeurs français, est une évidence de sonorités enchanteresse s: Ravel, Debussy, Dutilleux.

Le parcours de ces trois îlots d’indépendance est exaltant sous les archets du quatuor Psophos. La force hymnique de Ravel nous parvient dans une interprétation d’anthologie portée par la légèreté et la profondeur d’un souffle qui ne s’épuise jamais. La grandeur autoritaire de Debussy s’impose avec tact. Quant à Dutilleux, il bénéficie d’une activité de vers luisants qui pousse la notion de jeu jusqu’à l’ivresse. »

Pierre Gervasoni pour Le Monde

Le Quatuor Psophos apporte une grande importance au rayonnement que peut avoir la musique, si elle est partagée par tous. Après avoir soutenu l’association Rive de lutte contre le sida en donnant des concerts caritatifs dans l’océan indien pendant des années, le Quatuor Psophos s’est aussi engagé auprès du Paris Mozart Orchestra pour jouer dans les écoles de banlieue et les prisons tout au long de l’année.

En 2019 le Quatuor s’est associé au collectif Artie’s pour partir au Cambodge à la rencontre des enfants de l’association « Pour un sourire d’enfant » et leur faire découvrir la musique classique …

Car la musique est là, sur terre, elle existe à nos côtés, comme une amie, et la plénitude de son évidence donne le courage de vivre, d’écrire, de continuer.

Vladimir Jankélévitch

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